Les bonnes pratiques de facturation pour les artistes : Les éléments clés pour être en conformité avec la législation

Rédigé par
Dylan Sroussi
Publié le
12/1/25

Pour les artistes, auteurs et producteurs, la facturation représente bien plus qu’un simple document de paiement. Elle est au cœur de leur gestion financière et doit respecter certaines normes légales pour garantir la transparence vis-à-vis des clients et la conformité avec la loi. Cet article présente les meilleures pratiques pour facturer en toute sérénité et rappelle l’importance de se faire accompagner par des experts en comptabilité, tels que le cabinet DMS Consulting, spécialisé dans le secteur artistique.

1. Les informations essentielles d'identification

Chaque facture doit inclure les informations nécessaires pour identifier précisément le prestataire et le client, conformément à l’article L441-9 du Code de commerce. Voici les mentions obligatoires :

  • Nom et prénom ou raison sociale de l’artiste et du client ;
  • Adresse complète (si vous travaillez depuis votre domicile, une adresse professionnelle secondaire ou une boîte postale peut être utilisée) ;
  • Numéro SIRET et/ou numéro de TVA intracommunautaire si applicable ;
  • Statut spécifique d’artiste-auteur et mention de l’affiliation à l’Urssaf Artistes-Auteurs, qui a intégré les anciennes missions de la MDA et de l’AGESSA.

Exemple : "Pour les artistes affiliés à l’Urssaf Artistes-Auteurs, il est essentiel de l’indiquer clairement sur chaque facture, en plus du numéro SIRET, pour simplifier les démarches et respecter les obligations légales."

2. La numérotation des factures

Chaque facture doit posséder un numéro unique et suivre une séquence logique, sans interruption. Cela garantit la traçabilité des transactions. Une méthode simple consiste à utiliser une numérotation annuelle : par exemple, 2024-001 pour la première facture de l’année 2024.

Bonnes pratiques : "Optez pour une numérotation par année : par exemple, 2024-001, 2024-002, etc., pour garder un suivi clair de vos factures et simplifier le classement."

3. La description détaillée des prestations ou œuvres

La facture doit décrire précisément la prestation ou l’œuvre fournie. Ce niveau de détail est indispensable pour clarifier la nature du travail facturé, tant pour le client que pour les administrations. Spécifiez, par exemple, le type de création (peinture, illustration, composition musicale) ainsi que son utilisation (usage privé, édition, diffusion) et sa durée d’exploitation si applicable.

Exemple : "Description : Création d’une illustration pour une campagne publicitaire nationale, diffusion autorisée pour une durée de 12 mois."

4. Le montant hors taxe, toutes taxes comprises et la mention de la TVA

Les artistes peuvent être exonérés de TVA, notamment sous le régime micro-BNC. Dans ce cas, il est impératif d’ajouter la mention "TVA non applicable, article 293B du CGI" sur la facture. Si l’artiste est assujetti à la TVA, il doit mentionner le taux appliqué et indiquer les montants HT, TVA, et TTC.

Bonnes pratiques : "Pour les artistes non assujettis à la TVA, la mention ‘TVA non applicable, art. 293 B du CGI’ est indispensable pour éviter les confusions avec les clients et se conformer à la législation."

5. Le détail des droits d’auteur et la retenue sociale à 17,2 %

Pour les artistes-auteurs, les droits d’auteur sont soumis à une retenue de précompte social de 17,2 % pour les non-affiliés à l’Urssaf Artistes-Auteurs. Dans ce cas, le client prélève ce pourcentage sur le montant brut et le reverse à l’Urssaf, garantissant la couverture sociale de l’artiste. La facture doit alors mentionner :

  • Le montant brut des droits d’auteur ;
  • La retenue sociale de 17,2 % ;
  • Le montant net à payer après la retenue.

Exemple : "Pour une facture de droits d’auteur de 1 000 €, indiquez le montant brut (1 000 €), la retenue de 17,2 % (172 €), et le montant net (828 €) pour assurer la conformité et clarifier les déductions auprès de votre client."

6. Les modalités de paiement

Chaque facture doit mentionner les modalités de règlement, qui incluent la date limite de paiement et les options de paiement. N’oubliez pas d’indiquer :

  • La date d’échéance (par exemple, 30 jours après la date de facturation) ;
  • Le mode de paiement privilégié (virement, chèque, PayPal, etc.) ;
  • Les pénalités de retard, telles que 3 fois le taux d’intérêt légal, et une indemnité forfaitaire de 40 euros en cas de dépassement.

Conseil : "Précisez vos modalités de paiement pour éviter les retards et renforcer la sécurité financière de vos prestations."

7. Les mentions légales obligatoires et mentions spécifiques

Les mentions supplémentaires aident à protéger les droits de l’artiste et à préciser les termes de l’accord. Certaines clauses peuvent être ajoutées pour clarifier les conditions :

  • Clause de cession de droits : détaillant les conditions d’utilisation ;
  • Clause de non-reproduction sans autorisation ;
  • Coordonnées complètes de l’artiste pour faciliter les échanges.

Bonnes pratiques : "Une clause de cession de droits est indispensable pour encadrer légalement l’utilisation de l’œuvre et éviter toute exploitation abusive."

Pourquoi faire appel à un cabinet spécialisé comme DMS Consulting ?

Faire appel à un cabinet spécialisé comme DMS Consulting est essentiel pour les artistes et les créatifs qui souhaitent s’assurer de respecter les normes légales et fiscales en vigueur. Les règles de facturation pour les artistes peuvent s’avérer complexes, surtout avec l’évolution constante des réglementations fiscales et administratives qui varient souvent en fonction des statuts, des types de revenus, et des modes de travail spécifiques au secteur artistique. Ces professionnels doivent naviguer entre différents régimes fiscaux, telles que la TVA, les cotisations sociales, et les déductions fiscales, qui ne sont pas toujours bien comprises. DMS Consulting offre un accompagnement personnalisé pour garantir une facturation conforme et optimisée, afin de prévenir des erreurs coûteuses ou des sanctions. En confiant cette gestion à des experts, les artistes peuvent se concentrer pleinement sur leur créativité, tout en étant assurés que leur situation administrative et fiscale est gérée de manière rigoureuse et efficace.

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